L'historique de l'école
L’école Liria (en albanais signifie Liberté) est une des premières écoles ouvertes dans la région de Tetovo à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis sa création elle a connu différentes épreuves et diverses transformations.
Pour de multiples raisons, depuis ses débuts l'école « Liria » est devenu le centre de l'éducation en langue albanaise à Tetovo. Cela incluait l'organisation et la conduite des classes ordinaires, des cours d'alphabétisation et avec le temps c’est aussi devenu un centre de l'école normale où étaient formés les maîtres albanais (une nouveauté car à cette époque il n’y avait pas de maître albanais.)
L’école primaire, dans ses fonctions de centre d’apprentissage pour les enfants d'âge scolaire, a eu un début difficile dans des locaux inadaptés tels que les domiciles privés, les maisons publiques et autres « mektepe » (école turque religieuse).
En 1949 -1950, une nouvelle page a été tournée pour l’école et dans le milieu de l’éducation albanaise, avec de nouveaux bâtiments adaptés à la réalisation de l'enseignement dans des conditions normales. En cette même année scolaire, l'école comptait un total de 1.196 étudiants (518 filles et 678 garçons) regroupés en 23 classes qui étaient dirigé par 23 maîtres.
En 1950 et pendant les deux années qui suivront, après les cours réguliers pour les enfants étaient aussi organisés des cours de formation pour les maîtres albanais.
Comme école centrale dans la ville de Tetovo, l'école primaire Liria était la source à partir de laquelle les autres écoles ont été crées et alimentées en élèves.
Jusqu’en 1956-1957 y ont été administrées seulement les classes inférieures (primaires) pour les élèves albanais, mais dans les années suivantes ont été développées les classes d’enseignement supérieur.
Pendant l’année scolaire 1958-1959, avec la mise en œuvre des réformes de l'éducation en Macédoine, et lors de la réorganisation du réseau scolaire, l’école Liria a offert pour la première fois des cours de langue macédonienne.
Quelques années plus tard, en 1963/64, ils ont commencé à enseigner dans les deux langues (albanais et macédonien). En 1975, l’école Liria a vu naître les « classes spéciales » d'enseignement pour les étudiants handicapés ou avec des besoins particuliers, lesquelles fonctionnent encore aujourd’hui.
En 2014/2015, l’école comptait 1086, 719 apprenants albanais, 266 apprenants macédoniens, 65 apprenants turcs et 36 apprenants roms, le tout dans des classes administrées soit en albanais, soit en macédonien.
Depuis 2008 le français est enseigné l’école Liria (niveau collège) comme une deuxième langue étrangère et ce deux fois pas semaine, pour un total de 1h45 minutes d’enseignement par semaine. L’école compte trois professeurs de français dans ses effectifs.
L’école primaire "Liria" comme l'une des plus anciennes écoles de la région de Tetovo et on y enseigne aujourd’hui dans les deux langues officielles de la région : l’albanais et le macédonien. Mais l’école accueille aussi des élèves d'autres groupes ethniques tels que les turcs – qui apprennent avec des groupes albanais ou macédoniens - et des rom - qui apprennent également avec des amis albanais ou macédoniens- et ce selon leur langue de prédilection.
Cette école a été, est et continuera d'être l'une des écoles qui pourraient être prises comme un exemple de respect lorsqu’il s’agit de la collaboration interculturelle et significative entre collègues parmi les différentes ethnies.
Pour que ces désaccords ne soient pas prolongés et pour éviter qu’elles deviennent plus fréquentes, les enseignants ainsi que le directeur de l'époque Mme Miribane HALILI a ont commencé un travail essentiel de sensibilisation. Ils ont débuté avec la célébration de la journée de l'école le 1er Mars. À cette célébration participaient et participent encore aujourd’hui des élèves des classes et de différentes ethnies, pour leur permettre de présenter un projet ou un numéro devant leurs parents, famille, amis et professeurs. Ceci est une solide collaboration authentique qui leur permet de travailler dans un but commun.
En plus de ce projet, cette collaboration et ces objectifs sont aussi priorisé par le biais de nombreux autres projets qui sont proposés par le ministère de l’Éducation en collaboration avec des organismes et programmes étrangers comme USAID, NANSEN etc.
L'un de ces projets est le projet de Nansen – qui met sur pieds des activités pédagogiques et interactives sur l’apprentissage et sur la question multiethnique.
Puis il y a les projets soutenus par le programme USAID sur l’Intégration interethnique dans l'éducation et l’enseignement primaire, La communication interethnique et la coopération dans les écoles. Les responsables d'école au début de chaque année scolaire proposent aux enseignants le programme multiethnique. Chaque enseignant choisit un partenaire de l’autre nationalité et forment un plan avec lesquelles vont ils travailler au long de l'année scolaire avec leurs groupes.
La place du français
Le français y est enseigné comme deuxième langue étrangère et ce, deux fois par semaine, dans des classes de 45 minutes. Les professeurs travaillent avec les méthodes : Mag 1 pour les VI ieme classes ;– Vite 2 pour les VII ieme classes Vite 3 pour les VIII ieme classes et Pixel 4 pour les IX ieme classes. Ces méthodes on été proposées par le ministère d’Education et ne peuvent pas être changées, de même que le programme n’est pas flexible.
Les projets en dehors des cours réguliers sont fréquents dans les classes de FLE.
Certaines de ces activités sont réalisées au sein de l’école, mais la plupart sont établies en coopération avec l'Alliance Française.
Exemples d’activités réalisées dans le cadre de ce jumelage interculturel entre classes de français :
- Activités, présentations et jeu ludiques à l'occasion de la Journée de la Francophonie, de la Journée du Drapeau, de la Journée de l’Europe
- Organisation de quizz, de concours de dictées et d’épellation
- Présentation de spectacles de variété (danse, chanson, théâtre) en langue français
L’école primaire « Liria » est l'une des écoles partisanes de ces initiatives et tous les projets qui ont été réalisés et ceux qui sont en cours connaissent un bon succès. Ceci est probablement aussi dû au fait que les élèves de cette école ont déjà l’habitude d’apprendre, de collaborer et de vivre ensemble. Le fait que Tetovo soit une ville ethniquement mixte, permet aux élèves de dépasser les préjugés s’ils sont bien encadrés. Dans un contexte scolaire ouvert et constructif, ils sont déjà prêts à accepter ces collaborations, particulièrement ceux qui vivent ou qui ont grandi dans des quartiers mixtes.
La directrice de l'école (actuelle)
SHPRESA ISEINI
Le professeur responsable du projet à l'ecole:
Les élèves qui ont participé au projet :
OLTI ESATI
ORELI ESATI
AMAR ADEMI
JON SINANI
ARDI IZAIRI
REXHEP NUREDINI
HARBIN ISEINI
ARIANIT SAIDI
BERAT ISEINI
FLORENT RAMADANI
ALBAN RUSHITI
AGON FETAI
EZ-HER MEMETI
GENT VELA
DASHMIR MUSLIU
XHEMIL BEQIRI
DORONTINA AMETI
MEDINA ADEMI
ARDITA DEARI
ESRA MISLIMI
YLLZA ZIBERI
BEJTULLA FEJZULLI
EMINE MAMUTI
ANESA HASANI
DRITON KURTISHI
Les vidéos
Première classe:
Première classe - Photos:
Seconde classe: